Jean-Claude FAVRE à la Municipalité de Belmont
Des finances plus saines
La dette de notre commune est aujourd’hui trop élevée. A fin 2018, elle se montait à Fr. 7532.– par habitant-e, ce qui est largement au-dessus de la moyenne cantonale. Si nous voulons éviter des hausses d’impôts, il est nécessaire d’identifier et de mettre en œuvre des mesures d’économie, sans altérer les services apportés à la population.
Une situation actuelle délicate
Avec un tel niveau de dette nette par habitant, Belmont fait aujourd’hui officiellement partie des communes les plus endettées du canton. Le Service cantonal des communes, qui surveille les dettes des localités, considère une somme supérieure à 5000 francs par habitant comme relevant du très haut endettement. La dette brute de Belmont était de plus de 32 millions à fin 2019.
Cette situation est ennuyeuse pour plusieurs raisons. D’une part, si elle persiste, elle conduira nécessairement à une nouvelle hausse d’impôts ; ce sera la seule solution envisageable pour équilibrer le ménage communal et éponger la dette. D’autre part, elle limite pour la commune l’accès à des crédits d’investissement qui lui seront nécessaires demain pour financer des infrastructures.
Grâce à l’effort conjoint de la Commission des finances et de la Municipalité, une première baisse de l’endettement a été atteinte en 2018. Elle devrait se confirmer, je l’espère, dans les chiffres de l’exercice 2019, qui seront bouclés à fin juin par la Commune. Des efforts ont été portés sur tous les postes de dépenses avec la collaboration de l’ensemble du personnel communal.
Pourquoi cette situation ?
Une partie importante de nos coûts provient des factures émanant du canton ou d’organismes intercommunaux. Notre participation à ces dépenses nous coûte environ 9.3 millions, soit 45% de nos charges épurées. Cette situation est inacceptable, sachant que le Canton boucle chaque année son exercice avec plus de 650 millions de bénéfices en moyenne.
La politique cantonale, qui a progressivement reporté ses charges sur les communes pour embellir son propre bilan, doit être combattue avec fermeté. La bataille menée par Belmont et les nombreuses localités vaudoises qui sont dans une même situation sera longue, avec des résultats incertains sur le court terme. A long terme, le Canton sera bien obligé de revoir sa copie s’il ne veut pas retrouver la plupart de ses communes sous perfusion monétaire.
Ainsi, nous n’avons pas d’autre choix que prendre notre destin financier en main et identifier rationnellement des postes d’économie dans tous les domaines de notre gestion communale, sans toucher aux services offerts à la population. Nous pouvons par exemple agir sur quelques charges toujours trop élevées, dans les domaines administratifs, d’entretien ou de maintenance. Additionnées, ces économies devraient déjà nous permettre de gagner 250’000 francs par année.
Faire mieux avec moins. Voici notre défi de ces prochaines années. Je sais que nous pouvons le relever.